Pour moi l’Avent a toujours été le début d’une période magnifique et mystérieuse...

De mes premiers souvenirs d’enfance, je me rappelle qu’une botte rouge apparaissait étrangement dans l’entrée de l’appartement, souvent garnie de sucreries, chocolats, mandarines mais aussi d’un petit mot que le propriétaire de la botte, le « Niklaus » ( Saint Nicolas) laissait à mon intention. Petit billet d’encouragement, de félicitations pour mes bons résultats scolaires mais aussi parfois des avertissements concernant mon comportement en classe (j’étais déjà très bavarde ! ) et même un jour, l’apparition d’un martinet, planté droit dans la botte, qui me saisit d’une crainte justifiée et non feinte. Je me vois encore faire un détour dans le couloir pour éviter la proximité du martinet, qui trônait la à titre préventif mais dont la menace me semblait bien réelle. Avais-je peur qu’il ne saute tout seul hors de sa botte pour venir s’aplatir sur mes fesses et me remettre les idées en place ?

Je ne sais plus, mais son image qui me revient encore, me fait maintenant sourire.

Les années ont passé, O tempora O mores....ma fille de 10 ans ne craint plus ni le Saint Nicolas, ni le martinet, dont elle ne connaît que le nom suite à mon récit. Et c’est bien ainsi. Par contre, elle met la main à la pâte pour décorer la maison, fabriquer la couronne de l'Avent et préparer de savoureux bredele .....

L’avent reste encore une période lumineuse à partager en famille et à transmettre à la nouvelle génération. Ces quatre semaines avant Noël, instant suprême de magie dont je parlerai en temps venu, avaient pour but de transformer doucement l’environnement, la maison, les rues, les cœurs, en fête de lumière, de douceur et de paix jusqu’à l’apothéose du soir de Noël : le 24 décembre.